Par Sébastien F. Paris
Définition :
L’éreutophobie est un trouble anxieux caractérisé par une crainte obsédante de rougir en public. Ce trouble fait partie des phobies sociales.
Les individus qui en souffrent rougissent facilement, ce qui les gêne dans leurs rapports sociaux, notamment parce qu’ils ont peur que leur rougissement soit remarqué et interprété faussement. De plus, essayer de contrôler le rougissement ne mène souvent qu’à l’accentuer encore plus. Souvent les individus éreutophobes se mettent alors, petit à petit, à éviter les situations à risque, c’est-à-dire la plupart des situations sociales, et peuvent finir par avoir une vie sociale quasiment inexistante.
Source : wikipedia
Les causes
Il est très probable que l’origine soit génétique, et donc que ce trouble soit malheureusement héréditaire. Il a déjà été constaté chez plusieurs membres d’une même famille.
Il s’agit globalement d’un dysfonctionnement exacerbé du système sympathique, qui analyse des situations banales (repas, réunion professionnelle, …) comme des situations à risques nécessitant une sur-stimulation des fonctions primaires (rythme cardiaque, afflux sanguin, transpiration ..).
Ce dysfonctionnement n’est malheureusement pas contré par le système para-sympathique, qui devrait jouer ce rôle, car ces activités sont très ancrées dans l’inconscient.
Ce mode de fonctionnement, anormal, prend souvent forme au cours de l’enfance, à cause de cette pré-disposition héréditaire, potentiellement accentuée par une éducation n’engageant que trop peu l’individu à s’ouvrir à l’extérieur.
En effet, encourager très rapidement l’enfant à appréhender des situations potentiellement embarrassantes, et à communiquer avec tout le monde sur des sujets sensibles, peut n’être que bénéfique pour empêcher la mise en place de cette phobie.
Les remèdes
Il existe plusieurs solutions adaptées au niveau de gêne de cette phobie. On peut constater que certaines personnes en souffrant, et rougissant régulièrement en public, semblent de pas en être affectées. Elles sont dans l’acceptation de ce soucis, qui minimise du coup les effets négatifs.
La plus simple des solutions serait en effet de vivre avec cela, sans se remettre en question et sans en avoir honte. Dans la pratique c’est plus compliqué. La première chose à faire est de ne pas rendre la chose « taboo », mais d’en parler librement à ses proches, plutôt que d’essayer de le cacher en sachant que ce sera complètement visible par les autres.
Etre capable de dire, lors de l’apparition de ces flushs, quelque chose du genre « arrête tu me mets mal à l’aise », plus que de faire comme si ce n’était pas le cas. Tout cela est lié à la confiance en soi et à l’estime de soi.
1. Une bonne chose à faire en premier lieu est de faire des séances de TCC, afin d’identifier les sources de blocages, et d’y travailler pour améliorer ses réactions dans diverses situations. Cette pratique a pour but de travailler sur les causes.
2. En plus de cette thérapie, il est possible de passer par la prise de médicaments, de type béta-bloquants, ou anti-dépresseurs. Ils limiteront quant à eux les conséquences, en réduisant le stress et le rythme cardiaque.
On peut citer par exemple le très connu « Deroxat« , plus anxiolytique que antidépresseur, qui est plutôt efficace et qui a des effets secondaires assez léger. L’un des principaux est le trouble de l’éjaculation, en ce qui concerne les hommes, mais bien moindre comparé à la gêne occasionnée par l’éreuthophobie.
3. Quand ces 2 méthodes ne sont pas assez efficaces, et que les effets sont délétères, occasionnant dépression et isolement social, il est possible d’envisager une sympathectomie.
C’est un acte chirurgical qui consiste à cliper ou sectionner le nerf sympathique responsable des « flush ». Ce n’est pas un acte anodin, car effectué sous anesthésie générale, en 2 fois souvent, avec tous les risques que toute opération peut entraîner.
Le grand spécialiste est le docteur Valla, pratiquant à la clinique de Bercy.
Le résultats sont très positifs, et se font ressentir très rapidement dans la plupart des cas. Les effets secondaires notables, et qui sont à analyser de façon sérieuse sont les suivants :
- mains sèches
- sudation compensatoire de la moitié inférieure du tronc.